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Présentation de la commune / Les lieux de culte

Les paroisses du culte catholique

Bibliographie : Hambach Roth (1951) - l'arrondissement de Sarreguemines (1966) de Joseph ROHR / Jean Antoine Knoepfler de Henri Nominé / monuments et objets d'art du canton de Sarreguemines de Charles Hiegel.
Hambach était d'abord une annexe de l'ancienne "grande" paroisse de Roth, qui comprenait également la localité de Neufgrange (seulement érigé en paroisse en 1746) ainsi qu'une partie de Woustviller (l'autre partie étant rattachée à la paroisse de Welferding).
En 1763, le village de Hambach eut un vicaire résident. Dès lors les habitants de Hambach ne participèrent plus aux frais d'entretien de l'église et de l'école de Roth.
Le dernier curé de Roth, Jean-Antoine KNOEPFLER, né à Sarreguemines le 20.05.1728, fut nommé curé de Roth le 13 mai 1759. En sa qualité de collaborateur à la brochure "Triple hommage que rend à la souveraineté, à la foi et à la théologie, un curé du Westrich 1775", laquelle soutenait des idées plus ou moins hétérodoxes, Knoepfler fut enfermé dans la prison Saint-Lazare. Après quinze mois de réclusion, il fut élargi, sous condition expresse qu'il resterait exilé de sa cure. Il était dans cette position quand la révolution arriva.
Il s'installa alors avec sa sœur Adèle dans la rue de France à Sarreguemines où il vécut le début de la Révolution, mais il n'assume plus aucune fonction dans la paroisse de Roth-Hambach. Il refuse de prêter le serment à la Constitution Civile, quitte la France le 12.09.1792, mais revient le 12.12.1792 à Sarreguemines au chevet de sa sœur malade ; dénoncé, Knoepfler est arrêté, condamné à mort le 01.07.1794 à Metz et guillotiné le même jour.
Depuis 1804, Hambach est paroisse, avec Roth pour annexe, de l'archiprêtré de Sarreguemines.
L'église de Hambach

La première pierre de l'Eglise actuelle de Hambach, dédiée à St Hubert, fut posée le 29.07.1792 ; elle fut agrandie en 1866-1867 par prolongement de la nef jusqu'à l'ancien chœur et construction d'un transept et d'un nouveau chœur, selon les plans de Charles Desgranges, architecte à Sarreguemines. La tour construite en 1859 par l'architecte Schatz a été rehaussée en 1949.
L'église de Roth

La date de 1721 figurant au-dessus de la porte d'entrée de la nef de l'église de Roth indique que la nef a été reconstruite à cette époque ; le chœur fut sans doute également très remanié. De l'ancienne église on ne sait rien, sinon qu'elle était, au début du XVIIIème siècle, selon une visite canonique effectuée en 1717, en mauvais état, ce qui explique les travaux faits quatre ans plus tard. Il ne fait pas de doute qu'il s'agissait d'une église gothique, mais dont il est impossible de savoir la date de construction.
Le chœur était voûté ; la voûte a certainement été enlevée au XVIIIème siècle. Faute de textes, il est aussi difficile de dater la tour, accolée au chœur au sud, classée monument historique en 1916, puis déclassée en 1927, d'autant que le décor des baies jumelées de l'étage supérieur a disparu. A l'heure actuelle on ne peut plus affirmer avec certitude, que l'on est en présence d'une tour romane ou d'une tour de l'église gothique.
La tour adossée au flanc du chœur avait assurément une fonction de défense, bien que l'étage inférieur, voûté sans doute au XVème siècle, ait servi de sacristie jusqu'à la construction, en 1899, d'une nouvelle sacristie dans le prolongement du chœur. La porte d'accès de la tour, à quelques mètres du sol, est d'ailleurs un indice de cette destination militaire. De plus, l'église était entourée d'un cimetière fortifié, dont il reste des éléments du mur d'enceinte.
L'église a été restauré en 1954-55 et la tour en 1921 et 1957-1958. La nef est éclairée par six fenêtres en plein-cintre et le chœur à cinq pans par trois fenêtres. La tour, haute de 15 mètres environ, est soutenue au sud par deux contreforts, à couronnement en bâtière, dont le fronton est orné au sud-est par une tête humaine grotesque avec des oreilles de chauve-souris, et au sud-ouest par une sorte de feuille de lierre.
Une petite porte à l'ouest permet d'accéder aux étages supérieurs de la tour. La voûte d'ogive du rez-de-chaussée, très basse, a un profil rudimentaire. La fenêtre éclairant au sud cet étage a été transformée en porte en 1899.
Dans le chœur un maître-autel qui date du XVIIIème siècle, richement décoré, provenant de l'église de Hambach ( longueur 2,80m hauteur 4 m). Dans un médaillon de l'antependium belle représentation polychrome de la nativité. Sur la porte du tabernacle l'agneau Pascal et dans les niches latérales quatre petites statues, bois, hauteur 48 cm, XVIIIè siècle, bien proportionnées ; à droite Saint Augustin en évêque, à ses côtés un enfant tenant un chapeau Saint Pierre, tenant un livre fermé et à gauche Saint Paul tenant un livre ouvert et un glaive, un évêque sans attributs, peut-être Saint Ambroise, pour faire pendant à Saint Augustin. Quatre anges décorent la corniche formée d'une grande couronne et d'une croix. L'autel est de style Louis XV et classé monument historique.
Le presbytère de Hambach

Le presbytère a été construit en 1764 pour loger le premier vicaire résident de la paroisse. Pendant la grande Révolution le vicaire résident dut s'exiler à l'étranger. Le presbytère, devenu sans occupant, obtint une destination militaire. L'étage servait d'infirmerie pour les dysentériques ; la grange devient magasin ; dans les pièces du rez-de-chaussée et la cour quelques soldats invalides travaillaient le nitrate pour la préparation de munitions destinées à l'armée du Rhin.
Après, que vers l'an 1800, la situation en France redevint normale, le presbytère fut remis au clergé. Tout devait être remis en état et les premiers curés de la paroisse nouvellement créée eurent du mal pendant des années pour rendre cet immeuble passablement habitable. L'immeuble s'avérant trop petit pour satisfaire aux exigences paroissiales connut un agrandissement en 1904.
Dans ce presbytère résidait de 1908 à 1940 l'abbé Louis Pinck, éminent folkloriste et collectionneur de vieilles mélodies (Dr h.c. 1929 de l'université de Francfort). Né à Lemberg le 11.07.1873, Louis Pinck fut ordonné prêtre en la cathédrale de Metz le 14.07.1901, vicaire à Metz (paroisse Saint Vincent) de 1901 à 1903, rédacteur de la "Volkstimme" et du "Katholiches Volksblatt" à Metz, aumônier de l'orphelinat de Saint-Joseph et prédicateur à la cathédrale de Metz, Curé de Hambach le 10.10.1908, décédé à Sarrebruck le 08.12.1940 et inhumé à Hambach.
Louis PINCK a eu le grand mérite, en se faisant aider par des amateurs d'histoire locale, de publier entre autres : " Verklingende Weisen", qui lui ont donné un renom international.